Malgré les efforts consentis vers l’appropriation des logements collectifs depuis quelques années, la maison individuelle continue d’exercer une séduction sur une majorité de la population. Véritable réflexion sur la combinaison des vertus de ces deux typologies de logement, l’habitat groupé, qui répond à la fois à des enjeux sociaux, économiques et environnementaux, connaît en France un véritable essor. La récente loi ALUR (mars 2014) met à disposition des collectivités territoriales des outils réglementaires pour lutter contre l’étalement urbain et la standardisation architecturale tout en favorisant le développement de lien social. Des logements respectant d’individualité de chacun bénéficient ainsi d’un nouveau rapport à la nature et à la ville grâce aux explorations menées sur les frontières entre espace public et privé ainsi que sur la mutualisation des services et des surfaces extérieures.
Si les différentes formes d’habitat groupé offrent une réponse à la question de la densité, elles pallient également aux difficultés économiques, notamment à travers la rationalisation des systèmes constructifs et la mise en place de solutions techniques optimales. Avec ses multiples procédés, le bois offre une grande souplesse dans la conception architecturale et assure la bonne performance énergétique des bâtiments, tant en structure qu’en enveloppe. Permettant d’assembler sur le chantier des éléments préfabriqués en atelier parfaitement contrôlés, la filière sèche propose une rapidité de mise en oeuvre en adéquation avec la demande croissante de logements. Issues d’un travail d’insertion urbaine, les réalisations présentées dans ce numéro témoignent de la forte capacité d’adaptation de la filière bois à répondre à ce type de programme.
Margotte Lamouroux