Accueil  >  la revue Séquences Bois  >  N° 109 - Mars 2016

Logement social

Les verrous psychologiques et techniques qui empêchaient l’emploi du bois dans les constructions ont bel et bien sauté, à tel point qu’il est désormais possible de consacrer un numéro entier de Séquences Bois à la typologie conventionnelle du logement social. Loué pour ses vertus environnementales par les bailleurs sociaux, dont les plus frileux disposent dorénavant d’un panel de références sur lequel s’appuyer, le matériau s’impose aujourd’hui dès le cahier des charges de nombreuses opérations. Particulièrement apprécié dans l’habitat collectif, le bois répond en effet aux exigences croissantes des maîtres d’ouvrage. Par ses possibilités de préfabrication, il offre des perspectives d’optimisation économique et réduit le temps de chantier, gage d’une mise en location rapide des biens. Les récentes mises à jour réglementaires abondent également en ce sens : ses possibilités d’usages sont confirmées en façade jusqu’aux bâtiments de 4e famille et une multitude d’outils et de solutions types ont été mis à disposition des concepteurs. Avec sa logique de densification urbaine, l’habitat social s’avère de plus un excellent terrain pour expérimenter les constructions bois de grande hauteur.
Si les normes s’assouplissent autour de la filière sèche, le logement social continue quant-à-lui de subir de fortes injonctions. Ainsi certains associent au travail des surfaces habitables inévitablement restreintes une réflexion sur les parties communes et les espaces publics, afin de favoriser vie collective et lien communautaire. « Inventer par la contrainte » semble être le parti pris architectural des réalisations publiées dans ce numéro qui développent, à côté de ces réponses spatiales nouvelles, des solutions techniques optimales.

Margotte Lamouroux