La lutte contre l’étalement urbain, l’optimisation foncière du bâti et l’amélioration de son confort énergétique sont d’autant de raisons qui placent la surélévation au cœur des préoccupations politiques actuelles. La construction bois réunit toutes les qualités nécessaires pour s’imposer comme une réponse pertinente à ces opérations de densification urbaine, autrefois réservées au zinc et au métal.
Le faible poids propre du matériau autorise une implantation sur des immeubles à la structure hétérogène tout en permettant de se libérer des contraintes de la trame des niveaux inférieurs. En s’affranchissant des menaces de surcharge, la filière sèche permet d’atteindre des portées importantes qui offrent une grande liberté dans l’expression des volumes et les surfaces. Les nombreuses possibilités de préfabrication et la rapidité d'exécution sur site - condition fondamentale pour une surélévation, surtout lorsqu’il s’agit d’intervenir en milieu occupé - réduisent les nuisances liées au chantier. Les performances du matériau aident également à réduire l’empreinte énergétique de la partie surélevée et de l’immeuble sur lequel elle s’appuie.
Intégrées dans la continuité du patrimoine ou contrastant avec le bâti existant, les réalisations présentées illustrent le potentiel du matériau dans la conception de typologies singulières et d’usages inédits qui, à travers un langage résolument contemporain, participent au renouvellement du tissu urbain.
Margotte Lamouroux