Article paru dans Séquences Bois n°142 Le réemploi de bois ne date pas d’hier. Ses multiples usages possibles et sa grande capacité à être démonté et retravaillé font de lui un matériau qui peut assurément avoir plusieurs vies. Comment la notion de risque contemporaine se confronte-t-elle à cette pratique ancestrale ? Cet article propose une analyse croisée basée sur le retour d’expérience de professionnels, notamment celui de Thomas Peron, ancien contrôleur technique chez Socotec interrogé pour l’occasion. |
La question du risque existe dans tout projet de construction. De nos jours, elle est habituellement contrecarrée par un système normatif et assurantiel mis en place notamment depuis la loi Spinetta de 1978. En cherchant à réduire au maximum la prise de risque liée aux modes constructifs, celui-ci encourage de facto l’emploi de matériaux neufs, normés et industrialisés, sur lesquelles les performances sont avérées et contrôlées.
Ce cadre normatif et assurantiel présente ses limites dès lors qu’on souhaite réemployer des matériaux ayant déjà eu une première vie. Des éléments de bois issus du réemploi ne correspondent généralement pas à des standards de sortie de scierie en terme de dimensions, traitement, contrôle ou traçabilité. Leurs performances ne sont pas certifiées par un marquage, et un certain nombre d’éléments peuvent être inconnus (conditions de mise en œuvre avant le réemploi, contraintes subies, conditions de la dépose, de transport, de stockage…). Ainsi, si l’on compare strictement le bois de réemploi au bois neuf normalisé, la part de risques (liés par exemple à la solidité, la sécurité incendie ou encore aux insectes xylophages et champignons) peut paraitre plus élevée du côté du réemploi. (...)
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