Article paru dans Séquences Bois n°142 Les dérèglements climatiques et, en conséquence, la montée des eaux, ont d’ores et déjà commencé à impacter nos modes de vie et nos habitats. Alors que l’érosion côtière sévit sur tous les continents, la possibilité de vivre sur l’eau est à envisager sérieusement pour le futur. Mais les modèles de cités lacustres qui existent déjà à travers le monde, sont eux aussi menacés, à l’image de la plus connue d’entre elles, Venise en Italie. Cap en Afrique de l’Ouest, au Bénin, pour explorer le modèle inspirant de Ganvié, surnommée la Venise d’Afrique, qui, face à de nouveaux défis, tente de préserver un mode de vie durable respectueux de son écosystème aquatique. |
Située à 20km au nord de Cotonou, la capitale béninoise, Ganvié est la cité lacustre la plus connue du continent africain. La légende raconte que le fondateur du village serait arrivé au début du 18è siècle sur les rives du lac Nokoué, fuyant les esclavagistes portugais, et qu’en usant de ses pouvoirs magiques, il serait parvenu à trouver une portion de terre au milieu de l’étendue d’eau puis à se transformer en crocodile pour y amener les siens. En langue vernaculaire fon, Ganvié signifie d’ailleurs “communauté sauvée”.
Aujourd’hui, le village s’est bien étendu au milieu du lac de 20 km de long et 11 km de large, et ce sont plus de 50 000 personnes qui vivent à Ganvié. Le marché a lieu tous les jours pour approvisionner les habitants et prend forme grâce au regroupement d’une vingtaine de pirogues, remplies par les femmes de tomates, oignons, pastèques, poissons, etc. La circulation possède son propre “code de la route”, et dès le plus jeune âge, les enfants apprennent à manier les pirogues pour pouvoir se déplacer entre les 3000 bâtiments sur pilotis que compte la cité.
Lisez la suite de cet article dans : N° 142 - Septembre 2023
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