Article paru dans Séquences Bois n°142 Le pavillon central de la Biennale d’architecture de Venise met à l’honneur le continent africain en exposant des démarches pertinentes dans leurs contextes, mais aussi inspirantes pour ailleurs. L’occasion de questionner le rôle de l’architecte sur les questions écologiques et décoloniales. Parmi les agences qu’on ne présente plus, les américano-rwandais de MASS Design Group ont ouvert la voie depuis plus de quinze ans à une pratique singulière de l’architecture, véritablement ancrée sur son territoire et en lien avec ses communautés. Leur exposition, intitulée “Afritect” (néologisme inspiré du kinyarwanda, langue nationale rwandaise), offre d’ailleurs un condensé éclairé de leur approche : l’architecture y est une pratique collective, stimulée par la diversité de valeurs culturelles, pour bâtir un projet commun et durable basé sur la valorisation du territoire. |
Créée en 2008, l’ONG affiche d’emblée son intention à travers son nom, MASS, acronyme de Model of Architecture Serving Society. Basés principalement entre Boston et Kigali, plus de 200 architectes, designers, paysagistes, chercheurs, ingénieurs, œuvrent à faire sortir de terre des infrastructures sociales et culturelles sur des sujets aussi divers que des maternités et centres de santé, des écoles, des mémoriaux, etc. Au fil des constructions, le groupe défend et explore l’impact du projet architectural sur le développement socio-économique du territoire. Ainsi, c’est tout le processus de création du bâtiment, de sa conception à sa réalisation, qui est pensé dans sa capacité à contribuer au bien-être de la communauté. Et cela passe en premier lieu par un profond respect de l’environnement qu’elle habite. L’ontologie relationnelle établie entre le mode de vie des êtres humains et leur territoire n’est d’ailleurs pas sans rappeler l’éthique Ubuntu - popularisée par Nelson Mandela dans le contexte post-apartheid en Afrique du Sud mais dont l’aura s’étend sur tout le continent - qui convoque des valeurs de solidarité, de convivialité, d’humanisme. Pour MASS, le bâtiment a même le pouvoir de soigner, d’incarner un idéal de justice, ou encore d’influencer l’éducation. (...)
Lisez la suite de cet article dans : N° 142 - Septembre 2023
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