Cet art est peu à peu tombé en désuétude, moins utilisé, jugé lourd, puis réutilisé de manière plus technique à partir de la deuxième moitié du XXème siècle. On parle ainsi rarement de boiseries de nos jours mais plutôt d’habillage bois.
Les agenceurs, autrefois appelés menuisiers, excellent toujours dans l’art d’habiller nos murs en bois. Ils disposent d’une palette de produits qui ne cesse d’évoluer. Du panneau classique en essences fines, perforé si nécessaire pour augmenter ses performances acoustiques, au lambris sans structure apparente, en passant par des panneaux lattés ou composés à partir de vieux bois, ces systèmes épousent les formes des murs pour donner aux pièces un caractère tout autre. L’habillage bois prend notamment tout son sens dans les immeubles où les espaces de circulation sont vastes et nécessitent d’être plus accueillants. Il possède en effet deux atouts inégalables : il apporte du confort acoustique et thermique mais aussi du confort « visuel », tant le bois est associé aux idées de chaleur et de nature. Mais il permet aussi de cacher facilement les passages électriques, ou d’être retiré facilement pour atteindre le mur si cela s’avère nécessaire. Par ailleurs, son entretien est plus que simple : il suffit de le dépoussiérer de temps à autre. Les architectes, grâce à ces produits, peuvent aussi jouer avec les volumes, les couleurs et les associations de différentes tailles de revêtements. Pas étonnant si, au final, l’habillage mural bois fait de plus en plus partie de notre quotidien. Cafés et restaurants bios, salles de spectacles, musées, centres de formation y ont constamment recours. L’habillage bois fait même son entrée chez le particulier depuis que le lambris n’est plus le revêtement un peu vieillot de notre enfance, mais au contraire, un produit contemporain, constitué de lames larges de vrai bois, qui recouvre totalement à son avantage, le plus ennuyeux des murs blancs.