Si Clément Gaillard ouvre ce petit ouvrage de la collection Dérives Urbaines avec les mêmes citations que sa thèse, il a su synthétiser en une quarantaine de pages l’essentiel des informations importantes pour tout concepteur·ice, ou habitant·e s’intéressant à l’approche bioclimatique. L’apport de très belles planches d’illustrations réalisée par l’auteur est indéniablement didactique et introduit une notion poétique à un sujet souvent jugé très technique.  

En démontrant qu’elle n’est pas seulement une manière de concevoir des systèmes économes, mais qu’elle « interroge plus globalement les relations entre les hommes et le climat », l’auteur défend l’actualité de cette approche, dans un contexte où le climat « bouleverse l’habitabilité de nombreux territoires sous les effets cumulés de la chaleur, de l’humidité de l’air ou de la sécheresse ». En questionnant la notion de confort – et en posant les bases du confort global – de l’analyse des microclimats et en rappelant comment l’architecture vernaculaire peut être inspirante, l’ouvrage est une introduction concise et d’une grande clarté, largement documentée de notes de bas de page pour qui voudrait poursuivre l’exploration. Il est aussi une invitation à renouer des relations entre les êtres humains et les climats, à travers une culture du climat qui semble s’être dissoute à grand renfort de climatisation.