Positionnée au-dessus du faisceau ferroviaire de la gare d’Angers Saint-Laud, la passerelle de 130 m de long vise à connecter le centre historique avec le sud de la commune. Elle remplace un ouvrage d’art étroit et rectiligne, sans aménité, strictement fonctionnel. « Un seul quai est relié à la passerelle, souligne le concepteur. Plutôt qu’une mise en relation avec la gare SNCF, il s’agissait de créer une liaison ville-ville, entre quartiers. Cela impliquait de fabriquer un lieu agréable, doté d’un certain confort, en profitant de l’effet belvédère. »

Destiné aux piétons et aux cyclistes, l’ouvrage présente un plan partiellement arqué, que prolonge une longue rampe à 4%, rentrée au chausse-pied sur un terrain résiduel au sud des voies ferrées. Par manque de place disponible, son extrémité nord est seulement accessible au moyen d’un ascenseur et un escalier équipé d’une glissière à vélo. Ses piles massives, dimensionnées pour résister au crash d’un train à grande vitesse, portent des poteaux doubles en acier qui reçoivent un tablier de profil asymétrique. Objectif : différencier les deux versants de la passerelle en fonction des usages et du contexte. « Les utilisateurs ont besoin de se situer, de savoir où ils se trouvent par rapport à la gare et à la ville », argumente Dietmar Feichtinger. [...]

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