Alors que les forêts françaises souffrent de plus en plus des pressions climatiques, illustrées par des crises comme celle des scolytes affectant les épicéas, ce projet a permis d’explorer les multiples potentialités du cèdre de l’Atlas. D’une part, il a confirmé ses performances : son bois est naturellement durable, résistant aux insectes et champignons, et offre de bonnes propriétés mécaniques et une grande stabilité. Ce matériau, déjà prisé pour la menuiserie et le bardage, a également démontré un potentiel pour des usages structurels plus larges, avec un classement feu favorable (D-s1-d0). Le projet a également mis en lumière l’importance d’une gestion sylvicole adaptée pour maximiser le potentiel – et la résilience - de cette essence. Si le cèdre s’avère bien adapté aux climats méditerranéens, certaines contraintes, comme sa sensibilité au gel tardif ou aux températures extrêmes, limitent sa répartition. En étudiant ses performances en plantation et en mettant à jour les tables de production, les partenaires du projet ont posé les bases d’une gestion durable et résiliente. Enfin, la valorisation des co-produits du cèdre, comme ses composés extractibles riches en terpènes, ouvre des perspectives intéressantes pour l’industrie chimique et la production de bioproduits. Ces résultats témoignent du potentiel économique de cette ressource, tout en répondant aux besoins écologiques et aux défis de la transition climatique. En structurant la filière et en sensibilisant les acteurs forestiers et industriels, le projet offre des outils concrets pour promouvoir le cèdre de l’Atlas et contribuer à la résilience des forêts françaises.