Article paru dans Séquences Bois n°136 Il semble que pour tout amateur d’architecture, le voyage en Finlande s’impose, à l’instar du voyage en Italie, « pèlerinage » obligé pour les artistes de la Renaissance et jusqu’au XIXe siècle. Si Alvar Aalto (1898-1976) n’est pas le seul architecte finlandais renommé – Eliel Saarinen (1873-1950) et surtout son fils, Eero Saarinen1 (1910-1961), auteur du fameux hall de l’aéroport JFK de New-York en aile d’oiseau, ont également connu une audience internationale – il reste une sorte d’icône de l’architecture moderne, précisément du fait de l’originalité de sa démarche, conciliant principes fonctionnalistes et aspirations humanistes, comme le soulignait le texte de présentation de l’exposition qui lui était consacrée en 2018 à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine. |
Deux des oeuvres que l’architecte a menées quasiment simultanément – le sanatorium de Paimio (1929-1933) et la bibliothèque Viipuri de Vyborg (1927- 1935) – illustrent cette démarche. Les études de conception qu’il a conduites en étroite collaboration avec sa première épouse, Aino Aalto2, les multiples dessins et croquis qu’ils ont élaborés pour ces projets, montrent à quel point aucun élément susceptible de composer un espace n’a été ignoré, qu’il s’agisse de dispositifs architecturaux d’ordre fonctionnel, volumétriques ou ergonomiques, de matérialité ou de couleurs, et bien sûr l’incidence de la lumière et du son. Attachons-nous quelques instants à cette question acoustique. [...]
1. Eero Saarinen avait acquis la nationalité américaine. 2. Aino et Elissa, sa seconde épouse, sont restées dans l’ombre du grand architecte, mais leurs contributions à l’oeuvre d’Aalto ont été essentielles.
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