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Le bois en piste
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En réponse aux contraintes budgétaires, une équipe de conception allemande livre une salle de…
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Arcs et colonnades
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La salle d’évolution sportive de Saint-Quentin-sur-Isère dit son statut d’équipement public…
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Diamond dome
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Le nouveau complexe sportif du Burgenstok resort conçu par les architectes suisses du bureau…
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Tartan de bois
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Au sud-est de Grenoble, entre zone commerciale et zone pavillonaire, le club « Grenoble Tennis » a…
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Mises en lumière en 2018 par le commissariat de la 16e Biennale d’architecture de Venise, les irlandaises Yvonne Farrell et Shelley McNamara, qui co-dirigent l’agence Grafton Architects depuis sa création en 1978, ont été récompensées par le prestigieux prix Pritzker 2020 il y a maintenant près d’un mois. Connues pour leurs généreux volumes mais aussi pour un langage empruntant au brutalisme, elles étaient jusque-là plutôt adeptes d’une architecture minérale et massive. Et pourtant, tout peut arriver en cette nouvelle décennie : les deux architectes viennent de remporter le concours de la Fay Jones School of Architecture and Design de l’Université d’Arkansas pour un bâtiment entièrement en bois : le Anthony Timberlands Center for Design and Materials Innovation, à Fayetteville (USA).
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En 2018, Mathis Rager et Raphaël Walther, architectes, et Emmanuel Stern, anthropologue diplômé du laboratoire CRAterre (Centre international de la construction en terre), se sont attelés au tour de France des maisons écologiques. Après un an de recherches et d’organisation, un voyage de 60 jours et 6 000 kilomètres leur a permis de découvrir 30 réalisations alternatives, construites en matériaux bio-sourcés, géosourcés ou de remploi (paille, terre crue, fustes, chanvre, balle de riz, pneus recyclés, etc). Toutes récemment livrées, d’une surface habitable comprise entre 80 m² et 120 m², elles ont été choisies pour leur prix au mètre carré comparable à la construction conventionnelle (1200€ - 2000€/m²), et pour leur intégration aux cultures constructives locales. En 2019, l’analyse de dix de ces maisons avait été présentée dans une exposition itinérante, et dans de nombreuses tables rondes et cours en écoles d’architecture. Le collectif diffuse parallèlement des fiches pédagogiques sur le réseau Twiza, qui fédère des acteurs et bénévoles de l'habitat écologique et de l'auto-construction. Cette année (la date du 15 avril a été reportée au vu des circonstances), Volumes Co-Working (Paris 19e) accueillera le lancement d’un important ouvrage papier, présentant l’analyse constructive de toutes les constructions visitées. Illustré par Nathan Emery et co-écrit par les trois chercheurs, le livre regroupe des dessins techniques de chacune des maisons, des témoignages d’experts, des photos de chantier et analyses comparatives, ainsi que des portraits des habitants. Le 11 mai, la DREAL (direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) d’Orléans accueillera également le collectif pour une conférence et une exposition relative à ce projet. Éditions Alternatives, 240 p., 24x17 cm, avril 2020, 25 €.Plus d’informations sur www.anatomiesdarchitecture.com et sur facebook
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« Au commencement de toute oeuvre en bois, il y a l’assemblage », disait Hugo Kükelhaus. Superbe réédition d’un ouvrage paru pour la première fois en 1995 en allemand, et en 2002 en français, Assemblages du bois, l’Europe et le Japon face à face est l’oeuvre de Wolfram Graubner. Formé dans les écoles techniques du bois de Rosenheim et de Bad Wildungen, l’auteur a aussi étudié la psychologie et la philosophie avant de fonder, dans les années 70, une entreprise de construction bois. À la même époque, il entreprend de développer et construire des aires de jeu dédiées au développement des sens en collaboration avec le menuisier, écrivain, pédagogue, philosophe et artiste Hugo Kükelhaus, auquel il ne manque pas de faire référence, mentionnant notamment son manuel Werde Tischler (1936), sorte de précurseur du présent ouvrage. D’une certaine manière, les deux se placent dans l’héritage d’Eugène Viollet-le-Duc, qui fut l’un des premiers à représenter des assemblages complexes de charpente dans son Dictionnaire raisonné de l’architecture, paru en 1854, là où les Japonais pratiquaient pour leur part la transmission orale. Au tournant de la décennie, le sujet méritait bien d’être remis sur la table. En effet, alors que l’industrialisation a joué un rôle majeur dans la perte des savoirs artisanaux internationaux – bien que les gestes techniques soient encore très honorés au Japon – les assemblages bois connaissent actuellement un regain d’intérêt, notamment depuis le développement de la découpe numérique, mais aussi d’une nouvelle approche, relativement marginale, qu’on pourrait qualifier d’écologiste, décroissante et autonomiste de la technique, qui se traduit par une volonté de simplification, de décentralisation, d’économie d’énergie et de matières, qui étaient en somme les valeurs de l’artisanat traditionnel. Cette époque était pour Wolfam Graubner et les Éditions Vial un moment intéressant pour revaloriser l’assemblage, là où dans notre ère moderne « les panneaux de dérivés, les colles et traitements de surface la rencontre avec le bois brut », remplacent l’union que des formes spécifiques peuvent permettre entre des surfaces de contact. Perdre cet art de la rencontre entre deux pièces, et cette faculté à résoudre une problématique par la forme est signifiant. Pour cause, à la manière de l’architecture, « un assemblage de bois n’est pas qu’une solution à un problème pratique : il représente une posture éthique ». Wolfram Graubner rappelle à ce sujet la responsabilité de l’artisan à l’égard de la société (qui l’a longtemps considéré comme un érudit), dans l’environnement de laquelle la création prend place durablement, et l’intérêt de la beauté dans cette mission. Mentionnant l’existence de plus de six cents assemblages connus, l’auteur propose dans cet ouvrage un panorama représentatif, largement illustré en noir et blanc, à l’aide de nombreuses axonométries et de très belles photographies d’assemblages, tous exécutés par l’auteur pour l’occasion afin de vérifier leur solidité et de pouvoir les étudier sous plusieurs angles. La comparaison interculturelle entre Japon et Europe documente à la fois le nombre limité de formes de base, commun à différentes civilisations, et la pluralité des variantes possibles. Après une introduction générale sur le matériau bois et ses réactions au contact des intempéries et du feu, ainsi qu’un historique illustré des modes de construction en bois, l’ouvrage, structuré comme un catalogue, présente quatre catégories d’assemblages : les assemblages en longueur, obliques, d’angle et en croix, et les assemblages de plans. Insistant sur le caractère indispensable de l’exercice pratique pour la compréhension, l’auteur propose ce livre comme une invitation à l’expérimentation.GRAUBNER Wolfram, Éditions Vial, 24 x 31 cm, 175 p., 2019, 45 €.
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Aussi didactique qu’esthétique, ce grand livre de photographies signées de Wilfried Beaujouan et Marc Auroy est le deuxième ouvrage de Paul Corbineau, sculpteur de bois, conteur et spécialiste autodidacte de l’identification des bois, et de Jean-Michel Flandin, menuisier et collectionneur passionné d’échantillons de bois. À une époque où l’usage de ce matériau est particulièrement dominé par les bois d’ingénierie, les panneaux de particules, les placages et les imitations, les auteurs ambitionnent de nous faire (re)découvrir l’immense diversité ligneuse, dans toutes ses particularités esthétiques, morphologiques et texturales, qu’ils présentent comme autant de témoignages matériels d’histoires d’arbres qu’il n’y aurait qu’à lire. Abondement illustré de macrophotographies présentant diverses sections du bois, mais également de plusieurs sculptures pédagogiques réalisées par Paul Corbineau, l’ouvrage propose la lecture de centaines d’essences par des prismes divers : région anatomique, teinte, ou encore aspect des cernes, du grain, de la texture, transmettant ainsi de manière simple, visuelle et précise le vocabulaire spécifique de l’anatomie du bois. Un ouvrage essentiel et sublime, aussi scientifique qu’artistique, pour qui se passionne pour la diversité et les particularités des essences de bois. CORBINEAU Paul et FLANDRIN Jean-Michel, Éditions Vial, 24 x 31 cm, 223 p., 2019, 90 €.
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Alors que le bois trouve une place de plus en plus importante dans la construction, « la maîtrise des compétences techniques nécessaires à la bonne mise en oeuvre du matériau bois n’a pas véritablement évolué dans les mêmes proportions », nous informe la plateforme FormaWood.
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Fondateur d’Ecotricity, entreprise britannique d’énergie renouvelable, Dale Vince est surtout le président du club de football des Forest Green Rovers, basé dans le Gloucestershire, en Angleterre. Bien décidé à en faire le club le plus écologique du monde, et convaincu que les trois quarts du carbone émis par un stade le sont durant sa construction, il a récemment obtenu le permis de construire d’un stade intégralement construit en bois.
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