Idéal pour la fabrication d'éléments d’agencement comme les portes, le mobilier de chambres et d’accueil, le matériau est en mesure d’apporter un plus “psychologique” non négligeable, prouvé par de nombreuses études menées notamment dans les pays scandinaves (
voir notre article).
Encore mieux, le bois, uniquement proscrit en zone de haute contamination (zone 4) car poreux, s'avèrerait en fait, plutôt bactéricide. « Plusieurs études ont démontré les effets bénéfiques d’un environnement en bois sur la santé et le bien-être de ses occupants », indique le CHU d’Angers. « Cependant peu d’établissements hospitaliers l’utilisent en raison de sa surface poreuse présentée comme inappropriée dans des environnements sensibles aux infections microbiennes (nettoyage, contamination croisée, maladies nosocomiales…). Une équipe pluridisciplinaire a néanmoins souhaité vérifier que cette précaution était bien justifiée ». Une étude scientifique « Bois H 2 » a ainsi été lancée en 2019 à Nantes en coopération avec le CHU d’Angers. Objectif, « observer l’activité bactéricide et/ou bactériostatique (qui inhibe la multiplication des bactéries sans les tuer) du bois, son activité antifongique (qui détruit ou empêche le développement de champignons microscopiques (moisissures) en milieu contaminé ». En attendant, les résultats de cette étude, des solutions pour ces zones existent désormais, tout aussi bien pour les sols, que pour le mobilier, les cloisons ou le plafond, totalement antibactériennes et nettoyables à souhait mais aussi éco-responsables en termes de fabrication et de recyclage. Souvent, tout comme le bois, elles représentent également des solutions coupe-feu ou acoustiques, permettant, encore une fois, aux patients et au personnel hospitalier, d'évoluer dans un environnement sécurisé et confortable.
Les vertus du bois dans le domaine de la santé n'échappent pas aux donneurs d’ordre, de plus en plus sensibles à la valeur ajoutée du matériau. Ainsi, les agenceurs bois, qui avec la pandémie, sont confrontés à la crise des secteurs du retail et de l'hôtellerie, sont de plus en plus sollicités pour plancher sur ce type d'établissement. Consciente que les secteurs traditionnels ne reprendront pas leur activité de croisière avant un certain temps, la profession d’ailleurs les encourage en ce sens: ainsi, Philippe Denavit, président du groupement Contract d’Ameublement Français, incitait récemment ses membres, dont les structures le permettent, à se tourner vers le domaine de la santé. Reste que ceux-ci doivent toujours être chapeautés par des architectes, responsables de la vision global du bâtiment. La balle est dans leur camp. [...]
Vous souhaitez lire le guide en entier ?