Dossier réalisé par Jonas TOPHOVEN L’aspect shou-sugi-ban ou bois
brûlé japonais est omniprésent à Nantes. Brûler les façades est une méthode
ancestrale pour améliorer la durabilité du bois exposé aux intempéries, que ce
soit dans le nord de l’Europe ou précisément au Japon. La calcination en
surface empêche notamment la formation de moisissures. En principe, cette
vieille technique remise au goût du jour permet de s’affranchir de traitements
de surface, comme le propose Mocopinus avec sa gamme Carboris4 . L’industriel
allemand déclare avoir développé un processus qui s’apparente précisément au
shou-sugiban. Il estime être le seul fabricant à avoir mis en place un
processus permettant de développer cet effet avec une productivité conséquente.
Il ne s’agit pas seulement de contrôler la combustion en surface, mais aussi
d’intégrer dans ce dispositif l’application d’une finition protectrice.
D’emblée, la gamme s’étend à quatre essences pour le bardage. S’ajoute une
gamme d’habillage intérieur à base d’épicéa du Nord. En fait, cette variante
intérieure répond à la demande d’habillages structurés. L’effet craquelé ne
rappelle pas trop directement les veines du bois, de sorte que l’œil accepte
plus facilement une configuration en lames traditionnelles. Par ailleurs, la
technique du bois brûlé produit en général un aspect brillant. Cet aspect est
au cœur de la recherche colorimétrique menée par Polyrey5 et ses panneaux à noyau noir ou
encore par Egger avec ses panneaux PerfectSense6, des éléments mélaminés laqués
en noir, brillant ou mat, qui sont toutefois parfaitement lisses. À noter que
l’on retrouve la gamme laquée pour les panneaux stratifiés, plus résistants, y
compris avec le ton noir. |