L'approche bioclimatique de filtration la plus évidente reste de placer un arbre feuillu devant la façade sud : protecteur et rafraîchissant en été, il laissera passer la lumière en hiver pour créer un apport thermique en chauffant les baies. Mais en contexte dense, l'apport de systèmes architecturaux sur la paroi est souvent nécessaire. Ce sujet, plus que d’actualité après les vagues de chaleurs de l’été, nous amène à réfléchir aux solutions existantes : des volets traditionnels qui occultent, aux lames de brise-soleil orientables, comment peut-on se servir de ces dispositifs pour fabriquer une architecture adaptée ? Les solutions industrielles actuelles permettent-elles l'appropriation de cette question cruciale ? Ou le recours à l'ingéniosité des équipes de maitrise d'oeuvre semble-t-elle plus pertinente pour répondre à cette problématique ? Ce dossier, en mêlant les produits de fabricants spécialisés à des projets d'architecture qui ont misé sur la filtration en façade, tente d'y répondre. Bâtir en filtrant la lumière, l’air et le bruit, cela conduit à dessiner la façade non pas comme un rempart, mais comme un ou plusieurs films. Chaque fois, l’ambition est double : filtrer la chaleur, dans un objectif de confort d’été, mais aussi imaginer la paroi, non plus comme une séparation brute, mais comme une architecture de passages. [...]