Depuis 2017, le concours New Living Wood récompense les étudiants en design et architecture d’intérieur issus de 3 écoles françaises de design : ENSAAMA Paris (depuis 2019), LISAA Paris et La Martinière-Diderot Lyon.
L’initiative de ce concours national revient aux organisations professionnelles de la filière bois réunies au sein du Codifab (UMB-FFB, CAPEB, UIPC, UICB), lequel assure le soutien financier du concours. L’association VIA (design français) coordonne le tout afin de primer des projets prospectifs et innovants, de sensibiliser les professionnels du bois à l’intégration du design dans leur stratégie de développement, et de valoriser le matériau bois pour développer ses utilisations et promouvoir la création à partir de celui-ci.
L’édition annuelle se voit marquée par la crise sanitaire, tant par ses modalités d’exposition (100% digital) des projets finalistes, que par son thème « l’espace-repas de demain ». En effet, le sujet questionnait cette année l’impact de cette période sur la manière de prendre nos repas. Parmi les critères d’évaluation figuraient, entre autres, la justification de l’essence de bois et une réflexion sur les assemblages, de quoi intéresser les professionnels de la filière.
Parmi la quinzaine de projets, les trois lauréats ont investi les questions environnementales et sociétales sous des angles divers.
Le projet CUISINIVRAC, de Théo Descantes de LISAA Paris, a gagné le 1er prix. L’étudiant a travaillé sur la question des emballages ménagers, en proposant une cuisine où le stockage des produits alimentaires se fait dans un rangement directement intégré dans un mur, à l’aide de briques de bois de différentes tailles. Mobilisant les bois de cèdre et de chêne pour ces rangements, le projet questionne les enjeux environnementaux actuels visant à réduire la production d’emballages.
Le Projet GREFFECTOIRE, de Lou Fleurigeon et Judith Poillot de La Martinière-Diderot Lyon, a reçu le 2e prix. Né de l’observation des usages des cuisines étudiantes communes de résidences universitaires, le projet combine trois intentions : développer les liens sociaux, améliorer le bien-être et limiter les conflits d’usages. Une greffe en façade permet de développer la surface de la cuisine. Des modules individuels de casier cuisine en bois et plastique recyclés sont développés par le binôme étudiant. Ils servent au transport des ustensiles et aliments, ainsi que de planche à découper une fois retournés. Chaque étudiant peut ainsi venir dans la cuisine avec son casier, l’encastrer au plan de travail et cuisiner.
Le projet PROCESS’LOCAL, de Rébecca Rival de LISAA Paris, a obtenu le 3e prix. Se voulant humaniste, le projet PROCESS’LOCAL est un réfectoire mobile mêlant restauration rapide et cuisine traditionnelle. Conjuguant convivialité et authenticité, le projet intègre lui aussi les enjeux environnementaux autour de l’alimentation en proposant un lieu pour cuisiner à partir de produits locaux et anti-gaspillage. Côté construction, le choix de matériaux légers comme le pin permet une faible masse du réfectoire mobile – moins de 500 kg –, le rendant transportable à mains nues par une vingtaine de personnes.