Du 1er juillet au 4 septembre, une trentaine d’œuvres, nocturnes ou diurnes, d’artistes internationaux sont exposées à Metz dans le cadre de la 4e édition du Festival des constellations. Trois parcours en accès libre sont proposés : « Pierres numériques », en nocturne, « Street Art » et « Art & Jardins », en journée. Au travers des installations, le festival propose un nouveau regard sur la création numérique et la richesse de ce qu’elle permet – mappings vidéos, installations audiovisuelles immersives, scénographie laser, installations numériques et interactives.
Parmi les installations du parcours « Art & Jardins », deux sont construites en bois.
La première, « coquilles vides », est une installation suspendue conçue et fabriquée par deux architectes, Christophe Aubertin, du collectif Studiolada, et Caroline Leloup. Cette micro-architecture illustre la volonté de ses concepteurs d’inventer des structures en bois qui se fondent dans leur environnement, ainsi que de permettre aux visiteurs de prendre possession de l’œuvre. Suspendues par des lianes sur des branches d’arbre, les coquilles miment des fruits gigantesques grâce à la courbure du bois contreplaqué flexible de 9 mm d’épaisseur. Elles sont laissées creuses, avec une ouverture sur leur côté bas, proches du sol, afin de permettre l’installation du visiteur en leur intérieur.
La deuxième installation, « arcades », est une œuvre située sur un pont qui fut habité pendant plus d’un demi-siècle, jusqu’au XVIIIe siècle. Aussi, le projet cherche à lui rendre son caractère habitable, en plus d’être un lieu de franchissement et de circulation. Cette installation travaille le rapport entre art et architecture, à l’image du travail de ses deux concepteurs, Nicolas Grun et Pierre Laurent, du collectif Les Nouveaux Voisins. L’installation se veut « fantasmée à l'image des Fabriques de jardin du XVIIIe siècle », lesquelles ne donnaient pas à voir un bâtiment précis ou ayant existé, mais reprenaient des éléments types de l’architecture des temples romains, d'abbayes gothiques en ruine ou de pyramides égyptiennes. Au loin, les arches en bois laissent paraître un projet neuf, inachevé, tout en reprenant les codes des ruines.