Composant de la stratégie forêt-bois de 2017, et né de l’alliance de plusieurs membres - la Région Île-de-France, le FCBA, Francîlbois, l’Université Paris Est, l’EpaMarne-EpaFrance, l'IFFSTAR, Construire en Chanvre Île-de-France, le Collect'IF Paille et le PNR du Gâtinais – le Booster Bois Biosourcés a pour objectif de « contribuer à la transition écologique en faisant émerger des projets innovants », au travers de plusieurs axes : développer la construction bas carbone à l’échelle d’un territoire dans un objectif de neutralité carbone, promouvoir les matériaux biosourcés en réhabilitation, développer la mixité entre le bois et les autres matériaux, promouvoir l’usage des feuillus locaux, mais aussi plus largement de la ressource forestière régionale et nationale, mais aussi démontrer le bien-être lié à la construction bois. Les six lauréats, choisis parmi 25 dossiers déposés, bénéficieront de l’accompagnement de ce réseau d’acteurs pour la mise en place de partenariats et la solidification des compétences nécessaires au développement des projets.
Trois des six projets travaillent avec l’idée que les high-tech peuvent être mises au service de l’écologie, en recourant au numérique et à la préfabrication pour développer des approches sobres en énergie grise. Initiée par deux architectes expérimentés, la start-up Agilcare Construction propose de développer des modules bois issus de la technologie Nano®, qui vise à générer sa propre filière de réemploi. Quant à lui, le projet Epidherm propose de travailler avec le generative design en utilisant des algorithmes capables de générer des solutions constructives en bois et en matériaux biosourcés en fonction d’objectifs de performance thermique ou de critères esthétiques. Elle incube actuellement au CTSB’lab de Bordeaux, qui chercher à favoriser le transfert de technologies en accompagnant de jeunes entreprises innovantes. Promouvant le 100% hors-site, la start-up Corner propose de son côté de fabriquer des modules standardisés de 40 cm répondant à toutes les fonctions d’un bâtiment. Conçus avec une excellente performance thermique garantie par des isolants biosourcés, ces produits finis qui vont jusqu’à intégrer les fluides sont pensés pour être mis en œuvre par des entreprises locales. Destinés à composer une bibliothèque open-source, les composants ont l’avantage d’être intégrés à une application permettant de réaliser des modélisations et des estimations de la durée, du prix et de l’impact transport de la future construction. Prochainement, l’application permettra également d’effectuer des modélisations de la consommation énergétique en fonction de la morphologie du projet.
Le projet Métabolisme rural et l’engagement du Collect’IF Paille se concentrent quant à eux sur une approche artisanale, à partir de l’existant. D’un côté, l’agence Architecture et Développements Sonia Cortesse (ADSC) propose de mettre en place un nouveau métabolisme rural reposant sur trois axes : revitaliser les territoires ruraux d’Ile-de-France en relocalisant la production alimentaire et la production de matériaux, mener une transition urbaine et architecturale dans ces localités en travaillant à partir de l’existant, sans artificialisation et avec des matériaux biosourcés, en générant emplois et formations dans la rénovation et l’écoconstruction, et enfin, s’engager dans un nouveau modèle agricole, basé sur de petites fermes en permaculture mobilisant davantage de main d‘œuvre. Le Collect’IF Paille propose quant à lui de démocratiser l’usage de la paille en ITE, valorisant ses qualités de déphasage thermique et son potentiel d’approvisionnement local.
Enfin, dans une démarche plus scientifique, le FCBA et l’EPA Marne s’allient pour concevoir un living lab en bois feuillu régional dédié à expérimenter les apports du matériau bois au confort intérieur.