Non loin de la gare de Versailles-Chantiers, un long bâtiment de bois est en train de sortir de terre, sur les traces d’une halle métallique jadis dédiée au fret de la SNCF. En effet, au sein d’un quartier en pleine évolution, le futur siège de Nature & Découvertes, enseigne dédiée à la vente de produits liés au bien-être, à la nature et au voyage, est en cours de construction. L’équipe de Séquences Bois a pu visiter le chantier en avant-première, guidée par les architectes de l’Atelier Construire, Patrick Bouchain et Loïc Julienne, connus pour leurs requalifications d’édifices industriels en espaces culturels, ainsi que l’agence Du Cœur à l’Ouvrage. |
Entre gare, coulée verte, immeubles de bureaux et de logements, et jardin de permaculture, une longue construction en R+2 émerge tel un château de cartes en bois, travée après travée, sur les traces de l’ancien édifice dont n’ont été conservées que les 16 fermes métalliques. Structuré autour d’un système de poteaux-poutres et de larges croix de contreventement en bois massif, le bâtiment est pour le reste entièrement construit en CLT (« cross laminated timber », ou panneaux de bois lamellé croisé). Indépendant de la structure métallique, autostable sur sa dalle béton, il se glisse entre les poteaux existants. En effet, ceux-ci ont été conservés à l’extérieur afin de contourner l’obligation de stabilité au feu. La décision a déterminé toute l’organisation spatiale du projet : les travées d’origine définissent ainsi les contours des bureaux-alcôves, placés en enfilade de part et d’autre d’une nef centrale, où sont situés les escaliers. Les portiques semblent pincer le volume de l’édifice, créant des redents vitrés et jardinés. Pour Patrick Bouchain, l’ancienne halle est ainsi l’étalon de la nouvelle construction.
Dans la pratique, les fermes métalliques sont tour à tour déposées, réparées et redressées en atelier, puis remises en place. Elles sont ensuite liaisonnées à la charpente bois, mais servent uniquement de support aux auvents en débord sur l’espace public, héritages de l’ancienne halle. Les parois, toutes composées de CLT et d’une double couche d’isolant, seront recouvertes de plaques d’acier laqué blanc en extérieur, et de fermacell à l’intérieur. Seul le bois des plafonds restera apparent. Les lanterneaux placés en toiture sud seront équipés de panneaux photovoltaïques, tandis que les « cornettes », ouvertures triangulaires placées sur le pan de toiture nord, garantiront un apport lumineux constant, propice au travail de bureau.
Le chantier devrait prendre fin au printemps 2019, le bâtiment alors prêt à accueillir 150 salariés, une boutique et des espaces dédiés à des ateliers tout public.
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